Tu étais déjà en retard. La journée venait à peine de commencer et tu avais déjà réussi à te planté. Félicitation Neal, tu es super. Tu t’arranges pour que tout fonctionne à l’appartement avant de déguerpir: tu t’assures que Ian était partie à l’école et qu’il n'avait pas oublié son sac à lunch comme hier, que tout était bien fermer et que rien n’allait cramé pendant que tu étais à l’extérieur. Avec tout ce qui se passait en ce moment dans ta vie, tu n’avais pas le temps de t’occuper d’un autre désastre. Tu descends les escaliers extérieur avant de te tourner vers ton immeuble et d’ouvrire la porte du dojo. Tu t’assures que les maîtres enseignants étaient bel et biens au boulot: tu les salues, parle de la journées, des horaires et tout le tralala qui venait avec la gestion d’un dojo d’art martiaux. Un dojo que tu n’avais jamais voulu avoir de ta vie, mais que tu étais coincés à t'occuper pendant probablement le restant de ta vie. C’était un de tes gagnes pains, une des raisons pourquoi toi et ton frère pouvaient garder l’appartement que vous viviez en ce moment, une des raisons pour que Ian aille un jour à l’université. Tu te rappele que tu travaillais aussi fort pour lui, pour pas qu’il aille cette pression de bosser comme un fou pour accomplir ce qu’il voulait dans la vie. C’était ton boulot de grand frère de faire tout ce que tu pouvais pour lui, pour rendre sa vie légèrement plus facile. Tu te sentais déjà si mal de l'abandonner des jours de temps quand tu étais à la caserne, mais il n’y avait rien que tu pouvais faire pour changer quoi que ce soit. Sachant que tout fonctionnait comme prévue, tu te barre finalement. Marchant vers ta voiture tu es content que tu n’avais pas besoin de rentrer au boulot aujourd’hui: si ton patron te voyais rentrer au boulot en retard! Oh putain tu aurais été dans la merde. Tu rentres dans ta voiture, met ta paire de lunette de soleil et décolle en direction de l'hôpital. Tu étais malheureusement un mec d’habitude: à chaque vendredi tu allais à cette institution et à chaque vendredi tu passais la majorité de ta journée là.  Et comme à chaque fois que tu y allais, tu arrêtais chercher une collection de café au Starbucks le plus proche de l'hôpital. Tu es rendu au point que tu n’as même plus besoin de commander: ta commande étais déjà préparer pour toi et tu avais simplement besoin de payer. Parfois tu te demandais si tu ne devrais pas changer ta routine et faire quelque chose. Tu étais au courant que tu n’avais pas le temps de faire des changements à ton horaire: tu avais déjà à peine le temps de tout faire en ce moment même. Tu aimais les choses simple: tu n’aimais pas te cassé la tête. Tu arrives finalement à destination et te stationne sans plus de cérémonie. Tu ramasses ton livre sur le siège passager et le met dans ta poche arrière avant de prendre les cafés et de fermer la porte du pied. Tu ne portes pas attention aux alentour: tu venais ici assez souvent pour savoir où tu t’en allais sans réellement regarder. Rentrer dans l’immeuble, un tournant vers la gauche, ascenseur dans le fond, monté jusqu’au dernier étage. Tu retires tes lunettes et les accroches à ton chandail avant de sortir de l’ascenseur. Tu te diriges vers le comptoire des infirmières. Tu leurs sourit, échange des plaisanteries et leur donne leur cafés. Tu leurs demande des nouvelles sur leur vie, mais surtout sur la condition de la personne que tu venais visiter. Est-ce qu’il y avait des changements? Elles te regardent avec des sourires tristes. Tu leur souris comme d’habitude: tu savais qu’il n’y avait aucune chance qu’il y aille des changements. Tu les salue et te dirige vers sa chambre. Tu rentres dans la pièce, café en main puis tu t’assois dans la seule et unique chaise de la pièce. Sophie... Sophie Rocio... Putain tu aimerais qu’elle revienne vers toi, qu’elle ne soit plus dans ce maudit comma qui à ruiner vos vie. Tu prends doucement sa main dans la tienne et tu fais ce que tu fais à chaque vendredi: tu lui parles doucement, sachant qu’elle ne te répondra jamais.

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